Pandémie : sixième vague
Aucune raison de changer de stratégie
Paru le vendredi 01 avril 2022 | Catégorie: Santé - 2
(LCP) Même « si tout le monde en a marre », le début d’une sixième vague et la multiplication des cas de COVID parmi les élus obligent le gouvernement et l’opposition à se positionner de nouveau sur la gestion la pandémie.
« C'est sûr qu'on est préoccupé par l'augmentation, entre autres, des cas et des hospitalisations, mais, en même temps, je vous rappelle que c'était prévu », affirme le ministre de la Santé, Christian Dubé.
« Mais il n'y a aucune raison pour le moment, aucune raison, pour le moment, de changer la stratégie qu'on a, parce que les gens doivent apprendre à vivre avec le virus, continuer à se protéger », déclare-t-il.
En revanche, la présence plus importante du variant BA.2 en région est préoccupante. « Les gens devraient être très attentifs, je pense, aux personnes âgées dans les RPA », dit-il.
Concernant la capacité du réseau de la santé, plus de 10 000 personnes sont absentes en raison de la COVID. « On a demandé aux employés d'être capables de revenir au travail plus vite parce que, maintenant, un employé, surtout avec les mesures de protection qu'ils ont, peuvent revenir après cinq jours d'une infection », mentionne le ministre.
Tests PCR et aérosol
Docteur en santé publique depuis cette semaine, le porte-parole libéral Monsef Derraji lui demande d’élargir l'utilisation des tests PCR, réservés uniquement aux gens à haut risque.
« On a un antiviral et un monoclonal au niveau des hôpitaux. Si on n'a pas accès aux tests PCR, on risque de rater le bon médicament au bon moment pour certains patients », prévient-il.
La transmission par aérosol devrait aussi être la priorité, plaide le député. « La question qui se pose, parce qu'on va continuer à vivre avec des vagues : Est-ce qu'on agit d'une bonne façon sur l'aération dans les milieux clos? »
Reddition de comptes
Le virus circule encore, insiste le porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, Vincent Marissal. « Ce n'est pas parce qu'on parle plus de quelque chose que ça n'existe plus. »
La sixième vague, dit-il, « ce que ça démontre surtout, c'est la pertinence de revoir la Loi sur la santé publique pour que le gouvernement ne puisse pas, à tout moment, sortir le Joker de sa poche, de sa manche, puis dire : voici, nous retournons en ceci, en cela, en confinement, ou que sais-je encore, ou d'autres mesures sans avoir de comptes à rendre à l'Assemblée nationale. »
Dépistage
En ce début de sixième vague, « j'en appelle au gouvernement à rétablir des systèmes de dépistage, que ce soit par les eaux usées ou par test PCR », demande le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau.
« Les moyens qui sont à la disposition des nations évoluées devraient être mis en place, justement, là, pour s'assurer de pouvoir voir venir l'ampleur de la vague. »
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