Cégeps et universités à distance
Une situation « anxiogène », admet la ministre
Paru le jeudi 12 novembre 2020 | Catégorie: Enseignement supérieur LAG
(LCP) Il existe un « angle mort » de la pandémie et c’est la santé mentale « chancelante » des étudiants des cégeps et des universités, affirme le PQ.
« Ils sont isolés derrière leur écran à un moment de leur vie qui devrait être des plus exaltant. On exige de ces jeunes des trésors d'adaptabilité. […] Leur dépendance aux écrans s'accentue, tout comme leur sentiment de solitude, alors que les sommes annoncées ne se traduisent toujours pas en aide directe sur le terrain », soulève le député Joël Arseneau.
Malheureusement, la majeure partie du Québec est en zone rouge et la formation doit se donner à distance, signale la ministre responsable de l'Enseignement supérieur, Danielle McCann.
« Il demeure que la situation perdure et nos étudiants voient l'hiver arriver. Et c'est anxiogène, on peut les comprendre, parce que ça va durer encore quelques mois, je pense qu'il faut être réalistes », dit-elle.
Cependant, le gouvernement examine des avenues avec la Santé publique. « Est-ce qu'on peut trouver des voies de passage, des rencontres en petits groupes, des rencontres avec les profs, un à un? C'est ce qu'on discute actuellement avec la Santé publique pour l'hiver, là, qui s'en vient », déclare la ministre
Aide suffisante?
Par ailleurs, « on a donné du support, on a donné des budgets en santé mentale. J'ai annoncé au mois d'août un 10 millions $ pour aider nos étudiants, pour qu'il y ait des services additionnels. C'est ce qu'on est en train de déployer dans les cégeps et les universités », promet-elle.
C’est insuffisant, selon le député péquiste Sylvain Roy. « On apprend même que les étudiants qui réussissent bien sont pénalisés parce qu'ils ne sont pas priorisés par les services disponibles. C'est complètement odieux. Les services directs en santé mentale doivent être bonifiés et disponibles pour tous, et ce, sans préjugés », plaide l’élu.
« Effectivement, il ne faut pas se baser sur la note générale d'un étudiant, ce n'est pas parce qu'on réussit bien qu'on n'a pas des anxiétés qu'on vit dans cette situation », reconnaît Danielle McCann.
« Alors, j'ai beaucoup eu beaucoup de contacts avec les associations étudiantes, dont la FECQ, et, effectivement, on est en train de travailler des stratégies pour mieux supporter nos étudiants dans les cégeps, les universités et j'ai des liens également avec les établissements. »
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