État d’urgence sanitaire
Un rapport d’événement d’une trentaine de pages
Paru le jeudi 09 juin 2022 | Catégorie: Santé - 2
(LCP) Le rapport d’événement sur l’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de la COVID-19 a été déposé à l’Assemblée nationale cette semaine, comme le prévoit la Loi sur la santé publique. Il contient une trentaine de pages.
Pour l’ensemble de la durée de l’état d’urgence, 4 505 contrats ont été conclus par les différents intervenants impliqués, dont le ministère de la Santé des Services sociaux et le Centre d’acquisitions gouvernementales.
« La valeur globale de ces contrats s’élève à près de 6 milliards de dollars », indique le document du MSSS.
« La majorité des contrats visait l’approvisionnement en équipements de protection individuelle (ex. : gants, masques, blouses) », peut-on lire. Cela représente 1 162 contrats d’une valeur de 3 387 629 988 $, soit 56 % de la valeur globale des contrats.
« Ces contrats ont également permis l’acquisition des fournitures médicales utilisées quotidiennement dans le réseau de la santé et des services sociaux, notamment dans les centres hospitaliers, les centres désignés d’évaluation et de dépistage, ainsi que l’embauche de ressources humaines », indique le rapport.
QS
Ce dépôt en fin de session est un piège, selon le porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, Vincent Marissal.
Le gouvernement « nous a donné une liasse de contrats, comme ça, à 48 heures de la fin de la session puis la fin du mandat. Ça ne donne pas beaucoup de temps pour étudier la chose, ça ne donne surtout plus de levier parlementaire, par exemple, pour appeler des témoins dans une commission parlementaire », reproche-t-il.
« Alors, le gouvernement a pris son gros cartable de contrats sans appel d'offres, l'a foutu sur notre bureau en disant : arrange-toi avec ça », dit l’élu.
PQ
« Devant 6 milliards de contrats de gré à gré, la demande du Parti québécois, elle est simple, elle est très claire, il faut passer au peigne fin chacun de ces contrats-là, évaluer la valeur, le retour sur l'argent dépensé pour chacun des contrats », déclare son chef, Paul St-Pierre Plamondon.
« Et, s'il y a des compagnies bidon qui ont profité des largesses du gouvernement, on réitère que ça prend des poursuites. Ça fait presque deux ans qu'on dit ça, qu'il faut récupérer ces sommes-là lorsqu'elles ont été mal versées. »
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