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Ce qu’ils ont dit :

Les rapports minés entre les affaires et la politique

Paru le | Catégorie: Députés et ministres

(LCP) Les rapports entre les politiciens et le monde des affaires peuvent-être minés. Les politiciens doivent faire preuve d’une grande prudence. Blâmé par la Commissaire à l'éthique et à la déontologie, le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon, a fait une déclaration à l'Assemblée nationale à la suite du dépôt du rapport dont il a fait l'objet et qui a été adopté à l’unanimité au Salon bleu :

 

« Je veux vous assurer que j'ai toujours eu à coeur d'agir uniquement dans l'intérêt économique du Québec. C'est l'unique motif qui guide mes actions et qui, en fait, m'a amené en politique.

 

Permettez-moi de saisir cette occasion pour expliquer, premièrement, la situation telle que je l'ai vécue en regard des trois dossiers auxquels la commissaire réfère, de ma relation avec Luc Laperrière et comment j'ai agi dans mes responsabilités de ministre à cet égard; deuxièmement, des faits entourant la disposition de mes actions à la société Move Protéine; et, finalement, de vous faire part de mes réflexions à l'égard de mon état d'esprit actuel. Commençons par les trois dossiers cités en référence dans le rapport de la commissaire.

 

Le dossier Alter&Go

En novembre 2018, lors d'une conversation avec mon ami Luc Laperrière, celui-ci me fait part qu'il avait été approché par des individus qui voulaient proposer des solutions numériques permettant de satisfaire la demande des touristes. Le secteur d'innovation étant très stratégique pour le développement économique du Québec, ma réponse fut instantanée : Prends rendez-vous avec mon directeur d'agenda, et je rencontrerai avec plaisir ces personnes.

 

Cette première et seule rencontre a eu lieu quelques semaines plus tard en la présence d'un conseiller politique membre de mon cabinet ministériel. La rencontre a duré moins de 30 minutes, et j'ai encouragé, à ce moment, les personnes présentes à continuer de travailler sur le financement de leurs projets pour ensuite, au besoin, les présenter aux fonctionnaires du ministère ainsi qu'à Investissement Québec pour la suite des choses. Il est important de préciser qu'aucune suite n'a été donnée au dossier.

 

Le dossier Adstock

En mars 2019, lors d'un appel téléphonique avec M. Laperrière, celui-ci me fait part qu'il a été mandaté par un groupe de personnes de la ville d'Adstock pour discuter d'un projet touristique. Je lui dis au même moment que je ne m'implique pas dans ce genre de dossier et que j'allais lui référer le bon porteur de projet au sein des autres ministres du gouvernement. Ma collègue Caroline Proulx, au Tourisme, décide alors de porter le dossier. Mon implication s'est arrêtée à ce moment. Je n'ai même jamais rencontré des personnes impliquées dans le dossier. De plus, aucun montant n'a été déboursé à ce jour dans ce projet.

 

Le dossier Polycor.

Polycor a des relations historiques avec le ministère de l'Économie et de l'Innovation, et ce, depuis plusieurs années. Je connais personnellement le président-directeur général de l'entreprise et ai eu plusieurs contacts avec lui avant mon entrée en politique. En juillet 2019, lors d'une conversation avec M. Laperrière, celui-ci me fait part qu'il est maintenant conseiller financier de l'entreprise.

 

Je lui dis immédiatement que j'aimerais voir des projets de développement économique au Québec, notamment à leur mine de Fermont ou ailleurs au Québec. Dans les jours qui ont suivi, j'ai contacté moi-même et directement le P.D.G. pour lui réitérer mon intérêt à des projets de développement. À ce jour, les fonctionnaires du ministère sont en attente pour la suite des choses, et le processus habituel suivra son cours si des projets sont présentés.

 

Dans ces trois dossiers, je me suis comporté professionnellement, j'ai agi de bonne foi et surtout avec éthique. Je ne me suis jamais placé dans une situation de conflit d'intérêts ni favorisé mes intérêts personnels. J'ai toujours pris soin de diriger M. Laperrière vers les démarches normales et usuelles. Il n'a reçu aucun traitement de faveur à cause de notre relation d'amitié. Je ne l'ai jamais avantagé ni même favorisé.

 

Mon mandat est d'accroître le développement économique du Québec dans l'intérêt de tous ses citoyens. C'est le seul intérêt qui me guide dans mes interactions avec les membres de la communauté des affaires, quels qu'ils soient. Pour mettre ces trois dossiers en contexte avec mes réalisations comme ministre de l'Économie à ce jour, bien que je n'aie pas pu retracer le nombre exact de rencontres physiques, téléphoniques que j'ai eues avec des dirigeants d'entreprise ou entrepreneurs. Au rythme où j'ai fait ces rencontres, j'ai très certainement tenu plus 2 000 rencontres depuis le début de mon mandat.

 

De plus, les processus d'approbation des interventions financières sont très stricts au gouvernement. Or, non seulement, dans les trois cas soulevés par la commissaire, il n'y a eu aucune intervention financière à ce jour, mais surtout, sous ma responsabilité directe dans les nombreuses autres interventions financières de mon ministère, j'ai toujours respecté les recommandations des fonctionnaires ou d'Investissement Québec, sans jamais interférer. Ce sont des faits vérifiables.

 

M. Laperrière est un ami de longue date. Mon comportement avec M. Laperrière a été conséquent et comparable à toutes mes autres interactions avec la communauté des affaires, et ce, peu importe que les dirigeants soient des amis, des connaissances ou des inconnus. C'est-à-dire que je rencontre généralement tout le monde qui demande un rendez-vous pour me parler de développement économique au Québec, de sorte que la quantité de demandes non traitées est pratiquement inexistante. Je n'ai jamais ni favorisé, ni avantagé, ni même tenté de favoriser ou d'avantager Luc Laperrière ou ses clients.

 

Deuxièmement, mes actions dans la société Move Protéine. Rien dans le cadre des règlements de l'Assemblée nationale du Québec n'empêche un ministre de détenir des intérêts dans une compagnie privée. Ce qui est proscrit, à juste titre, est de permettre à ces sociétés de transiger avec le gouvernement pour des contrats ou autres avantages financiers.

 

Mon intention de disposer de mes intérêts dans la société Move Protéine n'a été motivée que par mon désir de ne pas nuire à l'entrepreneur, qui aurait peut-être voulu se prévaloir d'assistance financière du gouvernement, et ainsi ne pas me retrouver dans une situation de conflit d'intérêts. Toutefois, il est important de noter que Move Protéine n'a jamais reçu ni demandé d'aide au gouvernement.

 

Dans ce contexte, j'ai demandé à M. Laperrière d'acheter mes actions pour un montant égal à ce que j'avais investi. Je n'en ai tiré ni avantage ni profit. De plus, contrairement à l'impression de certains, M. Laperrière avait les moyens financiers pour conclure cette transaction.

 

Finalement, mon état d'esprit actuel. En conclusion, je veux assurer toutes les Québécoises et tous les Québécois que j'ai toujours agi en toute bonne foi, dans leur intérêt et celui de l'économie du Québec. De plus, malgré la référence aux apparences de conflit, mes intentions réelles étaient tout autres, et j'ai suivi des processus rigoureux.

 

Dans le cadre de mes fonctions de ministre, mon intérêt pour le développement économique du Québec est toujours passé devant mes intérêts personnels, et jamais, en deux ans, me suis-je mis en situation où je pouvais apparaître motivé de m'enrichir ou d'enrichir mes proches et ma famille. Les mécanismes en place au ministère, qui sont bien connus, supportent ces faits. Je n'ai été guidé que par mon désir de toujours promouvoir et aider le développement économique du Québec.

 

C'est pourquoi il m'est aujourd'hui difficile de vivre avec ce blâme, puisqu'il ne reflète aucunement mes intentions, tel que confirmé par la conclusion des trois dossiers cités dans le rapport, qui ne démontre aucune malversation de quelque nature que ce soit. De plus, ce blâme ne reflète aucunement l'importance que j'apporte, depuis le tout début de ma carrière professionnelle et de ma carrière politique, aux valeurs fondamentales d'éthique et de bonne foi qui me caractérisent.

 

Je note donc que la commissaire a une vue différente de la mienne quant à ma relation avec un lobbyiste pour qui j'étais créancier, laquelle, selon elle, donnait l'apparence de conflit d'intérêts. Dans le futur, la prudence me recommandera désormais de ne pas parler à des lobbyistes qui auraient des dettes envers moi. En fait, ce sera plus simple pour moi de continuer de parler de projets de développement économique aux dirigeants entrepreneurs sans intermédiaire, ce que je préfère faire de toute façon. Les processus d'octroi d'interventions financières usuel vont continuer d'être suivis. […] »

(Extrait du Journal des débats du mercredi 11 novembre 2020)

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