Ce qu’ils ont dit :
Le ministre des Finances fixe son cadre financier
Paru le mardi 29 mars 2022 | Catégorie: Finances & Économie
(R.I) Le ministre des Finances, Eric Girard, a profité de l’interpellation de vendredi matin pour traiter du cadre financier du gouvernement :
« Lorsqu'on regarde la période 5 ans, 2022-2023 à 2026-2027, quelle est la croissance anticipée des revenus autonomes du Québec? Est-ce qu'on a une hypothèse responsable, prudente? 3.4 %, c'est raisonnable […]. C'est même inférieur au PIB potentiel du Québec, 3.4 %.
[…] Bien sûr, les transferts fédéraux, eux, croissent moins vite que les revenus autonomes, 1,2 %, et le service de la dette est stable à 0,9 %. Ce qui fait que les revenus ont une prévision de 2,9 % de croissance, et les dépenses, de 3,2 %. Et pour revenir à l'équilibre budgétaire, il faudra un différentiel positif. Il faudra influencer la différence entre les revenus et les dépenses de 0,5 % pour revenir à l'équilibre budgétaire.
Quels sont les grands principes que nous allons utiliser pour revenir à l'équilibre budgétaire? Bien, le premier de ces principes […], l'engagement gouvernemental de ne pas alourdir le fardeau fiscal.
Bien, dans les faits, c'est plus qu'un engagement. C'est que durant nos quatre premières années au pouvoir, nous avons réduit le fardeau fiscal de 3 milliards $ par année. Nous allons continuer. Et pourquoi on fait ça? […]. Lorsque je regarde le bilan de la fiscalité du Québec, les Québécois ont un fardeau fiscal de 39 % du PIB.
Et quelle est la moyenne canadienne lorsqu'on exclut le Québec ? 33 %. 39 % versus 33 %. Nous avons un écart de richesse avec l'Ontario de 13,5 %. Et donc, si la recette pour créer de la richesse, c'étaient des dépenses gouvernementales, on serait champion. Mais nous ne sommes pas champions, nous avons un écart historique avec la moyenne canadienne. Nous sommes 23 % de la population canadienne, mais seulement 20 % de son économie.
Deuxième grand principe, l'accélération de la croissance économique. Il faut pousser la croissance du PIB à long terme du Québec de 1,5 % à 2 %. Le financement adéquat des principales missions de l'État. C'est ce qu'on fait : santé, éducation, enseignement supérieur. Une croissance des dépenses arrimée à celles des revenus. […]. Et nous avons bien sûr une demande pour une contribution fédérale accrue pour les dépenses de santé.
Pourquoi il faut réduire la dette ? […] Pour contribuer à l'équité intergénérationnelle, pour assurer un financement stable des principales missions de l'État, pour faire face aux coûts associés au vieillissement de la population, pour mettre en place des mesures pour lutter contre les changements climatiques, pour financer des investissements dans les infrastructures publiques, pour réduire le fardeau fiscal des Québécois, pour contrer un prochain ralentissement de l'économie, pour augmenter son autonomie financière dans la fédération. »
(Extrait du Journal des débats du vendredi 25 mars 2022)
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Au début d’un article (R.I.) et à la fin -/-/-/-/-/- indiquent un texte/article/déclaration que nous avons repris intégralement.