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Message au gouvernement

L'année 2024 doit être consacrée aux PME du Québec

Paru le | Catégorie: Économie

(R.I.) Avec l’utilisation des données annualisées du Baromètre des affairesMD, la FCEI dévoile la toute première édition du bilan des PME de l’année 2023.

 

Cette publication économique donne un portrait de ce qu’a été leur niveau de confiance, l’état des affaires, l’augmentation des prix et des salaires, les limites en termes de ventes, les principales pressions sur les coûts ainsi que les projets d’investissements des PME québécoises.

 

La FCEI compare 2023 avec l’année précédente, mais également avec la moyenne depuis 2009. Enfin, des résultats par secteurs d’activités économiques sont également dévoilés.

 

Pour les PME du Québec, l’année 2023 a été une année difficile, marquée par plusieurs pressions externes qui ont frappé des entreprises qui n’étaient pas complètement remises des conséquences néfastes de la pandémie.

 

Leur niveau de confiance annuel pour l’année 2023 s’établit à 47,8, ce qui en fait le résultat le plus bas en près de 15 ans, à l’exception du creux historique de l’année 2020. Après être remonté à 58,3 en 2021, l’indice de confiance est en chute libre au Québec. Rappelons que l’économie roule à plein régime avec un indicateur à 65.

 

«Pour de nombreuses PME, l’année 2023 était censée être celle qui permettrait de laisser derrière elles les chocs immenses reçus durant la pandémie. En rétrospective, c’est le contraire qui est arrivé. Les coûts ont continué à s’additionner, et les gouvernements ont contribué à rendre la situation plus difficile. Citons par exemple la hausse des coûts d’électricité, qui a été la plus élevée en 25 ans, la hausse du salaire minimum la plus importante depuis 1995, et que dire de la fin d’année qui a été marquée par des augmentations majeures des taxes municipales. C’est à se demander où est passé la sensibilité envers les PME démontrée durant la pandémie», déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

 

Autre donnée inquiétante : l’état général des affaires est en baisse pour les PME québécoises. Elles sont 45 % à considérer que la situation de leur entreprise est bonne, 42 % estiment que la situation de leur affaire est acceptable, et 13 % jugent que leur situation est mauvaise.

 

Pénuries de main-d’œuvre, augmentation des charges et diminution des investissements

L’année 2023 a été jalonnée d’obstacles qui se sont multipliés pour les dirigeants de PME. D’abord, on note que les pénuries de main-d’œuvre qualifiées et non-qualifiées sont moins importantes qu’en 2022, mais elles demeurent les deux principales raisons pour expliquer les limites en termes de ventes.

 

Elles sont également nettement au-dessus de la moyenne historique (respectivement à 13 et 9 points de pourcentage supplémentaires). À l’exception de l’agriculture, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée arrive en tête de liste pour tous les secteurs.

 

La demande insuffisante fait un pas de géant pour l’agriculture. Elle est la première cause des limites de ventes pour 58 % des PME du secteur, soit un bond de 31 points de pourcentage par rapport à la moyenne historique.

 

La demande insuffisante est également en hausse pour les secteurs du commerce de détail, du commerce de gros et de la fabrication. L’impact de l’inflation et de l’augmentation des coûts d’emprunt sur les ménages, se traduisant par une baisse de consommation, frappe particulièrement de façon néfaste ces secteurs.

 

Pour les PME québécoises, les charges et les coûts en 2023 sont en hausse importante par rapport à la moyenne historique : charges salariales (+ 18 %), coûts d’assurance (+ 30 %), coûts des carburants et de l’énergie (+ 4 %) et coûts d’emprunt (+ 50 %).

 

Cette pression supplémentaire se fait ressentir sur les investissements pour l’année 2023 qui sont en baisse dans toutes les catégories, soit la bureautique, l’outillage de fabrication, les terrains et bâtiments ainsi que les véhicules. Une baisse de l’investissement privé n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie ni une bonne nouvelle pour les PME.

 

L’année 2024 doit être consacrée aux PME du Québec

Les PME représentent le cœur de l’économique de toutes les régions administratives du Québec. Plus de 2,25 millions de Québécois travaillent dans une PME, ce qui représente plus de 8 employés sur 10 du secteur privé.

 

Ajoutons aussi que 85 % des entreprises au Québec ont moins de 20 employés et plus de la moitié (53 %) en ont moins de cinq employés. Le gouvernement ne doit pas seulement regarder dans la direction des grandes entreprises et de l’appareil public. Il est temps qu’il accorde la priorité aux petites entreprises.

 

Pour la FCEI, les gouvernements doivent appliquer un plan en trois étapes simples pour aider les PME : limiter l’augmentation des coûts, créer un environnement fiscal compétitif pour favoriser l’investissement privé et réduire le fardeau administratif et réglementaire pour accorder du temps aux entrepreneurs. Les trois niveaux de gouvernement peuvent faire une différence positive ou négative.

 

«Comme résolution pour la nouvelle année, le gouvernement du Québec doit intégrer les PME au centre de ses priorités étatiques. Pour ce faire, il est temps de diminuer le poids fiscal qui freine davantage les petites entreprises d’ici que dans les autres provinces canadiennes, notamment avec des taxes sur la masse salariale 30 % plus lourdes. De plus, le ministre des Finances du Québec doit mettre fin à l’injustice fiscale qui empêche les plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services d’avoir accès au taux d’impôt réduit pour petite entreprise. Enfin, il faut à tout prix limiter les augmentations des coûts gouvernementaux. La situation des PME est loin d’être favorable, et cela se voit dans les résultats du bilan 2023. Le gouvernement du Québec a les clés pour changer cette tendance inquiétante et ainsi améliorer le sort de plus de deux millions de Québécois employés par une PME des quatre coins du Québec», conclut François Vincent.

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(R.I.) : communiqué repris intégralement.

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