Message au gouvernement
Étudiants internationaux : bonne nouvelle pour l’UQ
Paru le vendredi 15 décembre 2023 | Catégorie: Enseignement supérieur LAG
(R.I.) L’Université du Québec (UQ) salue les nouvelles mesures dévoilées par la ministre de l’Enseignement supérieur (MES) visant entre autres à assurer un meilleur équilibre des revenus générés par les étudiants internationaux entre les universités.
Il importe de se rappeler qu’en 2018 le gouvernement mettait un terme à la pratique de répartition équitable des revenus issus des étudiants internationaux et retirait la subvention accordée aux universités pour ces mêmes étudiants, laissant le soin aux établissements de déterminer eux-mêmes le prix des études.
Entre 2019 et 2022, à la suite de la dérèglementation, les trois universités anglophones du Québec ont bénéficié de 70 % des revenus de 400 millions de dollars générés par l’ensemble des universités du Québec grâce aux étudiants internationaux.
Le retour d’une forme de péréquation devrait contribuer à amenuiser ce déséquilibre en remettant en place une redistribution des revenus entre les établissements. Cette mesure constitue un premier jalon important de la révision de la Politique québécoise de financement des universités.
Par ailleurs, l’UQ a déposé un mémoire au printemps dernier qui démontre que son sous-financement chronique affecte sa capacité à remplir sa mission d’enseignement et de recherche ainsi qu’à permettre aux francophones de l’ensemble du territoire d’accéder à l’enseignement supérieur, moteur fondamental d’ascension sociale.
L’UQ demande ainsi un réinvestissement majeur de rattrapage d’au moins 100 millions de dollars par année. Ce réinvestissement est nécessaire pour donner aux dix établissements de l’UQ les moyens de remplir adéquatement leur mission cruciale d’accessibilité.
Encore aujourd’hui, seul un tiers de la population québécoise âgée de 25 à 64 ans est diplômé d'une université, une proportion nettement inférieure à celle de l'Ontario, qui atteint environ 40 %.
De plus, au Québec, 29 % des francophones de 25 à 34 ans détiennent un diplôme universitaire alors que ce pourcentage s’élève à 38 % pour les anglophones du même âge. La proportion de Québécois et Québécoises qui atteint le niveau universitaire dans les régions est également préoccupante, ne dépassant parfois pas les 20 %.
«Les mesures annoncées par la ministre de l’Enseignement supérieur devraient contribuer à rééquilibrer les revenus issus des étudiants internationaux. Elles représentent ainsi un pas dans la bonne direction et permettent de rappeler qu’il est essentiel que la nouvelle politique de financement des universités donne les moyens à l’Université du Québec de mieux accomplir sa mission d’accessibilité partout sur le territoire québécois. L’Université du Québec est prête à ouvrir un nouveau chapitre de son développement», a commenté Alexandre Cloutier, président de l’Université du Québec.
À propos de l’Université du Québec
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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.