Message au gouvernement
PME : l’impact de la grève se fait sentir
Paru le mercredi 13 décembre 2023 | Catégorie: Économie
(R.I.) La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) publie les résultats préliminaires d’un nouveau sondage concernant la grève dans le secteur public au Québec.
Les arrêts de travail, notamment dans les écoles, causent des maux de tête de gestion du personnel et des pertes économiques pour les PME.
La moitié des PME (49 %) mentionnent que la grève du secteur public au Québec a nui ou nuira à leur entreprise. De plus, 33 % d’entre elles rencontrent des difficultés de gestion des employés en raison de la grève.
La centaine de commentaires du sondage démontre que les impacts néfastes sont variés. Plusieurs entreprises des secteurs de la restauration et du commerce de détail notent une baisse de l’achalandage, des annulations et des pertes de revenus. Certains évaluent même une baisse d’achalandage de 50 % depuis le déclenchement.
D’autres mentionnent une hausse de l’absentéisme au travail en raison de la fermeture des écoles, ce qui réduit la productivité de l’entreprise et rend difficile la planification des projets, créant ainsi des retards dans leur livraison.
Les entrepreneurs notent également une fatigue supplémentaire pour les parents ayant des enfants sans école depuis le 23 novembre dernier. Rappelons qu’au Québec, la moitié des entreprises ont moins de cinq employés, donc un employé absent représente 20 % en moins de force de travail. Trois PME sur cinq sont en situation de pénuries de main-d’œuvre.
«Les impacts négatifs résultants des moyens de pression syndicaux sont bien réels pour les PME du Québec et entraînent des pertes de productivité, des absences, une baisse d’achalandage et des pertes de revenus. Cela arrive à un bien mauvais moment pour les petites entreprises déjà en difficulté. Elles vivent des incertitudes du présent conflit de travail, mais ont la certitude qu’elles seront celles, avec les contribuables, qui payeront la facture des négociations.
N’oublions pas que nous sommes déjà la province où la fiscalité est l’une des plus lourdes pour les citoyens et la plus défavorable du pays pour les petites entreprises, notamment avec des taxes sur la masse salariale 30 % plus élevées que la moyenne canadienne. Ce contexte ne semble pas être pris en considération par la partie syndicale, tout comme la demande que fait le gouvernement d’instaurer plus de flexibilité dans le secteur public», commente François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Les PME veulent un règlement rapide
Les résultats préliminaires du sondage de la FCEI révèlent que 75 % des propriétaires de PME croient que le gouvernement du Québec doit utiliser tous les outils disponibles pour mettre fin à la grève le plus rapidement possible.
«La négociation se réalise à deux et nécessite de se rapprocher pour arriver à une entente. Depuis le début des journées de grève et de la grève générale illimitée privant d’école des dizaines de milliers d’enfants, nous avons vu plusieurs nouvelles offres soumises par le gouvernement. Ces tentatives doivent arriver des deux côtés, ce que nous ne constatons pas pour l’instant. Les PME sont claires : le gouvernement du Québec ne doit pas laisser cela traîner. Il doit utiliser tous les outils en sa possession et envisager tous les scénarios pour régler ce conflit de travail dès que possible. On peut réclamer beaucoup de choses, démontrer sa colère et manifester, mais à un moment donné, la cloche de la fin de la récréation doit sonner», conclut François Vincent.
La FCEI rappelle qu’elle a dévoilé en octobre un rapport de sondage portant sur les négociations des conventions collectives du secteur public québécois. La position des propriétaires de PME est claire :
-60 % des chefs de PME croient que la tendance actuelle consistant à augmenter les effectifs dans le secteur public par rapport à ceux du secteur privé n’est pas viable financièrement à long terme pour l’État;
-63 % estiment que les effectifs du secteur public québécois devraient être réduits dans les domaines surreprésentés (p. ex., au moyen de l’attrition);
-86 % sont d’avis que le gouvernement du Québec devrait réaffecter ses ressources dans les domaines où les besoins sont les plus criants (p. ex., enseignants/enseignement, médecins/santé).
Méthodologie
Sondage Votre Voix, Résultats préliminaires au 11 décembre 2023, 351 répondants, marge d’erreur 5,2 %.
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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.