Message au gouvernement
Génie civil et voirie : l'ACRGTQ rappelle les grands enjeux
Paru le jeudi 02 mars 2023 | Catégorie: Travail
(R.I) L'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) salue l'initiative du ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie et de la région du Nord-du-Québec, Jean Boulet, et de la présidente-directrice générale de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), madame Manuelle Oudar, de vouloir mettre en place des mesures visant à améliorer le sort des travailleurs étrangers.
Elle tient à réagir à cette annonce au sujet des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires au Québec et à rappeler une fois de plus, les grands enjeux présentés dans son mémoire concernant le domaine du génie civil et de la voirie au Québec.
La disponibilité de la main-d'œuvre est un déterminant majeur dans le développement des acteurs du secteur de la construction et dans leur capacité à réaliser les travaux.
Qui plus est, la productivité des entreprises de notre secteur est un élément stratégique de la création de richesse et de la croissance économique au Québec», insiste Me. Gisèle Bourque.
Face à la rareté de main-d'œuvre qui affecte également le secteur du génie civil et de la voirie au Québec, des démarches sur plusieurs fronts sont impératives.
L'ACRGTQ tient à rappeler les trois (3) enjeux liés à l'immigration, qui dominent les esprits au sein des entreprises dans ce domaine.
Des critères à l'embauche qui sont un frein pour les employeurs
Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) impose des critères à l'embauche, incluant un minimum d'heures de travail à l'année, ainsi que des frais élevés, qui constituent un important frein pour les employeurs de l'industrie du génie civil et de la voirie.
Précisément, les emplois du secteur de la construction comportent des caractéristiques singulières, dont notamment, leur caractère cyclique et saisonnier, spécialement dans le secteur du génie civil et de la voirie.
Alors, il est difficile pour ces entreprises de garantir un tel nombre d'heures lors de la période hivernale.
Une reconnaissance des acquis d'expérience inadéquate
Il est actuellement impossible d'appliquer le processus de reconnaissance des acquis pour les titres occupationnels, qui représentent environ 40 % des heures travaillées dans le secteur génie civil et voirie, faisant en sorte qu'il est pratiquement irréalisable d'embaucher des travailleurs temporaires étrangers dans ce domaine via les mécanismes créés par les gouvernements provincial et fédéral.
Autres irritants importants pour le recrutement à l'international
Notons que les employeurs font face à plusieurs autres irritants importants lorsqu'il s'agit d'entreprendre des démarches de recrutement à l'international - ex. : lourdeur administrative et délais de recrutement de 12 à 24 mois, ainsi que les coûts élevés pour les processus d'immigration.
Aujourd'hui, nous sommes attristés de constater que le domaine du génie civil et de la voirie est encore aux prises avec des difficultés de recrutement à l'international et que les problématiques mentionnées ne semblent toujours pas être une priorité.
L'ACRGTQ invite, une fois de plus, les gouvernements provincial et fédéral, avec la participation de la CCQ, à prendre des mesures concrètes afin de faciliter l'intégration de la main-d'œuvre étrangère à l'industrie de la construction notamment en adaptant les règles du PTET au caractère saisonnier du secteur génie civil et voirie, en réduisant les délais de recrutement.
De plus, il est nécessaire que le gouvernement provincial modifie la réglementation pour permettre à un travailleur étranger ayant une expertise correspondant à des tâches exécutées par des titulaires d'un certificat de compétences occupation d'utiliser le mécanisme de reconnaissance des acquis professionnels.
L'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ci-après « l'ACRGTQ »), incorporée en 1944, représente les entrepreneurs qui réalisent les travaux de construction de génie civil et de voirie au Québec.
Elle est aussi, selon la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction, communément appelée Loi R-20, l'association sectorielle d'employeurs mandataire de la négociation, de l'application et du suivi de la convention collective du secteur génie civil et voirie.
À ce titre, elle représente les intérêts de plus de 2 600 employeurs de l'industrie de la construction qui compte plus de 46 000 salariés.
SOURCE Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ)
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Au début d’un article (R.I.) et à la fin -/-/-/-/-/- indiquent un texte/article que nous avons repris intégralement.