(R.I) La ministre de la Famille, Suzanne Roy, a écrit aux parents sur la situation des services de garde.

 

«Lettre aux parents du Québec

 

Dans les derniers jours, beaucoup de questions ont été soulevées concernant le nombre d’enfants en attente d’une place en service de garde éducatif à l’enfance. Ces questionnements s’accompagnent d’une inquiétude, que je partage, pour des milliers d’entre vous.

 

Nous avons pris un engagement clair et ferme en octobre 2021 lorsque nous avons lancé le Grand chantier pour les familles, soit de compléter le réseau afin que tous les enfants puissent avoir une place subventionnée au moment souhaité par leurs parents. À terme, 37 000 nouvelles places subventionnées seront créées et 56 000 places non subventionnées seront converties.

 

Les premiers résultats sont encourageants : depuis le début du Grand chantier, le rythme de création de places ne cesse de s’accélérer et nous brisons des records vieux de 15 ans. La machine est repartie.

 

Le mois de janvier 2023 sera, par ailleurs, un des meilleurs mois de l’histoire du ministère de la Famille en termes de création de places.

 

Cela dit, je ne serai satisfaite que lorsque l’ensemble du réseau sera complété. Nous devons et nous ferons mieux dans les mois à venir.

 

Ensuite, il est de mon devoir de rassurer les parents du Québec et le réseau devant cette surenchère qui crée une confusion quant au nombre d’enfants en attente. Contrairement à ce qui a été avancé récemment, aucun enfant n’est exclu du calcul.

 

Les données seront maintenant mises à jour mensuellement dans notre tableau de bord. Au 31 août 2022, 33 356 enfants étaient prêts à intégrer le réseau. En d’autres mots, ces enfants n’ont pas eu une place au moment souhaité par leurs parents.

 

Par ailleurs, 39 000 enfants sont aussi inscrits à la place 0-5 et auront besoin d’une place dans le futur. Ils ne sont pas considérés « en attente », mais leurs parents sont inquiets et nous le comprenons.

 

Nous poursuivons sans relâche la création de places pour que la majorité d’entre eux puissent obtenir une place à l’endroit et au moment désirés, évitant ainsi qu’ils ne se retrouvent sur une liste d’attente et que le retour au travail de leurs parents ne soit chamboulé.

 

Il est aussi vrai qu’il y a 28 000 femmes enceintes qui sont préinscrites et dont l’enfant naîtra dans les huit prochains mois.

 

Faire une simple addition de ces chiffres pour faire grossir artificiellement la liste d’attente manque de rigueur et génère un sentiment d’angoisse par rapport à une situation déjà difficile pour plusieurs d’entre vous. C’est inacceptable.

 

Les enfants à naître auront effectivement besoin d’une place dans les 18 à 24 prochains mois. D’ici là, 110 000 places, soit environ 55 000 par an, se libéreront puisque des enfants quitteront le réseau vers la maternelle. Ces places doivent être prises en compte dans une planification rigoureuse et c’est ce que nous faisons.

 

Certains veulent une guerre de chiffres, soit. Ils la feront tout seuls. La seule guerre que je mènerai est celle de la création et de la conversion de places et je publierai nos résultats tous les mois avec notre tableau de bord.

 

Je sais que je peux compter sur des partenaires associatifs et un ministère des plus dévoués pour développer le réseau. Le récent appel d’offres publié par l’Association québécoise des centres de la petite enfance pour 43 CPE préfabriqués totalisant plus de 3 000 places en est un exemple concret.

 

Je sais aussi que je peux compter sur des cadres, des éducatrices, des professionnelles et du personnel de soutien compétents, courageux et dédiés au développement de nos plus jeunes. La réussite du Grand chantier sera aussi la leur et c’est ensemble que nous y arriverons.

 

En terminant, chers parents, je suis consciente que votre patience est déjà mise à rude épreuve. En tant que mère et nouvelle grand-mère, je partage cette impatience. Tous mes efforts sont consacrés au développement du réseau afin de vous offrir une place à l’endroit et au moment de votre choix.

 

Vos tout-petits sont ma seule priorité.»

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Au début d’un article (R.I.) et à la fin -/-/-/-/-/- indiquent un texte/article que nous avons repris intégralement