Santé publique
L'élu Sylvain Roy dévoile le secret des guerriers vikings
Paru le vendredi 28 janvier 2022 | Catégorie: Santé -1
(R.I) Le député indépendant de Bonaventure et sociologue, Sylvain Roy, parle de santé publique.
« Les Vikings ont toujours été vus comme un peuple barbare, cruel, sanguinaire. Les Français puis les Anglais les craignaient, parce que, quand […] ils arrivaient dans leurs villages, bien, ils pillaient à peu près tout le monde, et puis voilà, ils étaient dangereux.
Les Vikings avaient une meilleure santé physique que l'ensemble de la population en Europe dans ce temps-là. Pourquoi? Parce qu'ils avaient appris à se laver. Ça paraît bizarre, mais ils ont développé une hygiène corporelle qui a fait en sorte que leur santé était meilleure que celle des Européens et qu'ils ne vivaient pas de maladies infantiles qui venaient freiner la croissance. Donc, ils étaient capables d'aller conquérir les autres peuples parce qu'ils avaient une meilleure santé. Ils avaient compris la fonction d'une forme de médecine hygiéniste.
On arrive à 1880, dans ce coin-là, on a des médecins hygiénistes qui commencent à inculquer à la population à se laver les mains et à s'isoler en cas de pandémie ou d'épidémie. Ce sont ces gens-là, les médecins hygiénistes, qui ont fait reculer les épidémies dans l'histoire de notre civilisation, et, par la suite, les vaccins et la pénicilline sont venus en rajouter une couche sur la prévention puis le recul des épidémies. Donc, la morale de l'histoire, c'est que la santé publique est un secteur extrêmement important pour, je dirais, le dynamisme d'une collectivité.
Actuellement, les principaux problèmes de santé que nous vivons sont liés à notre civilisation. Au-delà de la pandémie que nous vivons actuellement, là, qui est un enjeu extrêmement important, il n'en demeure pas moins que les maladies cardiovasculaires, le cancer, les accidents de voiture, le diabète et le suicide sont des maladies de civilisation sur lesquelles nous pouvons agir et sur lesquelles la Santé publique peut agir et, de par des efforts de prévention, donc, par ricochet, réduire la réquisition d'arsenal thérapeutique.
Donc, aujourd'hui, nous, ce qu'on demande au gouvernement, c'est de réinvestir massivement en santé publique pour produire de la santé, et non pas juste gérer la pathologie, parce que notre système de santé, actuellement, c'est ce qu'il fait. Même, c'est presque une arnaque de dire que c'est le système de la santé. C'est un système de gestion de la pathologie. Il ne propose pas des stratégies efficientes de production de la santé.
Écoutez, on pourrait même dire que la Santé publique devrait être le pivot autour duquel la santé générale ou la santé curative se greffe, mais là, c'est exactement le contraire. Donc, en terminant, on sait que l'OCDE nous dit même que le Canada et le Québec sont des endroits où la gestion de la santé est problématique, bien, on invite presque les entreprises à ne pas investir ici étant donné le faible investissement en prévention et les problèmes de gestion du réseau de la santé que nous vivons. »
(Conférence de presse du jeudi 27 janvier 2022)
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