Droits des femmes
Garderies, parité et violence conjugale
Paru le mardi 08 mars 2022 | Catégorie: Travail
(LCP) Souligner la Journée internationale des droits des femmes, il n'y a « rien de festif là-dedans », affirme la porte-parole de Québec solidaire en matière de famille, Christine Labrie.
C’est surtout une « occasion de rappeler toutes les inégalités qui persistent et les combats qui restent à mener », à son avis.
Comme le manque de place en garderie. « Imaginez combien ce sera pire pour les milliers de femmes de ma génération qui sont incapables de retourner travailler au moment prévu après la naissance de leur enfant, parce que les gouvernements échouent à leur offrir une place en service de garde éducatif », évoque-t-elle.
« Vous pensez qu'on peut cotiser à un REER quand ça fait déjà plusieurs mois qu'on vit avec un revenu réduit, et que soudainement on se retrouve avec zéro revenu en attendant l'appel miracle qui nous permettra de retourner travailler? »
Au lieu de « partager des petites vignettes pour nous souhaiter un bon 8 mars », raille Christine Labrie, la CAQ devrait « envisager de leur verser une prestation d'urgence en attendant qu'elles trouvent une place pour leur enfant ».
Parité au sein des partis
Au PLQ, on fait la promotion depuis quelques jours du projet de loi 896 qui vise à favoriser la parité entre les femmes et les hommes dans les candidatures au sein des partis politiques lors d'une élection générale. « La parité ne doit plus être une question de hasard », plaide la porte-parole Isabelle Melançon.
Organismes
La porte-parole du PQ en matière de condition féminine réclame notamment une bonification significative du financement à la mission des organismes communautaires.
« Non seulement ceux-ci viennent en aide à un grand nombre de femmes - à celles en situation d'itinérance, qui subissent de la violence ou qui ont besoin d'aide alimentaire, par exemple -, mais leur personnel est aussi en grande partie féminin », dit Méganne Perry Mélançon.
Annonces
Aujourd’hui, pour souligner la journée des droits des femmes, la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, fera une annonce concernant la désignation d'un événement et de personnages historiques.
De plus, pour mieux protéger les victimes de violence conjugale, la ministre a confirmé hier un financement de 2,4 millions $ pour le déploiement de 17 nouveaux projets de cellules d'intervention rapide.
Pouvoir économique
De son côté, le Conseil du statut de la femme dévoile un dossier spécial sous le thème : le pouvoir économique et social des femmes .
« Il est dédié à reconnaître la contribution des femmes à l'enrichissement et la qualité de vie de toutes les Québécoises et tous les Québécois. Bien que plusieurs d'entre elles sont grandement affectées par la pandémie, elles sont au cœur de la construction de notre société et sont de véritables actrices du changement. »
Écarts salariaux
La CNESST note pour sa part que les écarts salariaux persistent entre les femmes et les hommes. « Statistique surprenante, mais bien réelle : au cours des cinq dernières années, les femmes ont gagné en moyenne 10 % de moins que leurs collègues masculins. »
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