(R.I.) Unifor Québec dénonce le désengagement du gouvernement Legault envers l'industrie forestière et les communautés qui en vivent. En annonçant, plus tôt cette semaine, que le Québec pourrait perdre la moitié de ses emplois forestiers sans présenter de véritable plan de bataille, la CAQ envoie le signal qu'elle a baissé les bras avant même de se battre.
Après l'échec retentissant de son projet de réforme forestière, la CAQ donne l'impression de vouloir détourner son attention du secteur forestier précisément au moment où il en a le plus besoin. Pendant que les partenaires du milieu multiplient les collaborations et appellent à une réponse stratégique, axée sur la résilience et la diversification, Québec les laisse tomber.
Cet abandon marginalise et affaiblit la position du Québec et nuira à tous les travailleurs et travailleuses du secteur forestier. En août, Ottawa a mis sur la table 1,25 G$ pour soutenir la filière. Combien de ces sommes la CAQ est-elle en train de laisser filer? Si le gouvernement du Québec ne croit plus à sa propre industrie forestière, pourquoi le fédéral redirigerait-il ces montants chez nous?
«Quand un premier ministre annonce la disparition potentielle de dizaines de milliers d'emplois forestiers sans même rassurer les communautés ni présenter un plan de bataille pour sauver l'industrie, il envoie un message brutal aux travailleurs des régions : vous êtes sacrifiables, a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d'Unifor. Pour Unifor, c'est inacceptable. Nos membres ne sont pas des chiffres dans une colonne : ce sont des femmes et des hommes qui veulent continuer de vivre et de travailler dignement chez eux, dans leurs villages, dans leurs villes.»
Pour qu'elles réussissent, les politiques industrielles doivent répondre à des objectifs stratégiques clairs et une vision à long terme de notre développement collectif. Elles doivent également être fondées sur une évaluation en continu qui rassemble les partenaires. Le bilan de l'approche "coup de circuit" préconisée par le gouvernement est catastrophique. Pire, pendant que François Legault se désintéresse de la forêt et que les échecs s'accumulent, son ministre du Travail, Jean Boulet, tente de se présenter comme le grand défenseur des travailleuses et travailleurs en s'attaquant aux syndicats et en voulant affaiblir leur capacité d'action.
Pour Unifor, la CAQ gouverne pour les grandes entreprises, pas pour les travailleuses et travailleurs. Elle se préoccupe du nombre d'emplois, mais pas du sort des gens qui les occupent. En traitant les travailleuses et travailleurs comme une commodité interchangeable et déplaçable, le gouvernement oublie complètement les individus affectés par ses politiques.
«On ne laissera pas ce gouvernement usurper le titre défenseurs des travailleuses et des travailleurs, a poursuivi Daniel Cloutier. Ce sont les syndicats qui se tiennent aux côtés des communautés, qui se battent pour de vrais plans de relance, pour une stratégie industrielle de long terme et pour des emplois de qualité. Ce qu'il nous faut, ce n'est pas un gouvernement qui change de sujet quand ça va mal, mais un leader qui se bat avec nous pour chaque emploi et chaque région.»
Unifor Québec exige une véritable stratégie pour la forêt et ses régions, élaborée avec les syndicats, les élus municipaux, les Premières Nations et l'ensemble des acteurs du milieu, plutôt qu'un abandon désorganisé de tout un pan de notre économie
À propos d'Unifor
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada, représentant plus de 320 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Unifor se bat pour les droits de tous les travailleurs et travailleuses. Il lutte également pour l'égalité et la justice sociale au pays et à l'étranger et aspire à apporter des changements progressifs pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente près de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale du Québec, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat Unifor Québec
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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.



































