Équipements de protection
Le Québec peut produire ses masques à plus de 60 %
Paru le jeudi 03 décembre 2020 | Catégorie: Santé -1
(LCP) « Je suis fier de confirmer aujourd'hui que nous pouvons maintenant, au Québec, produire nos masques chirurgicaux, les N95 ou masques de procédure, à peu près à 60 %, 70 % », a indiqué hier le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.
« Deuxièmement, toutes les visières sont faites à Saint-Jérôme par une compagnie qui faisait d'autres choses. On est pas mal autosuffisant. Les ventilateurs sont maintenant faits par CAE », fait-il remarquer.
L'autosuffisance des équipements médicaux, « c'est un chemin qui va prendre du temps », concède le ministre. « Et je pense que le progrès qui a été fait depuis le début de la pandémie est remarquable. »
« On veut éventuellement être 100 % autosuffisant. On veut aussi combiner avec les entreprises qui doivent avoir de l'investissement pour produire. Nous avons financé trois entreprises ou quatre, à date, pour qu'ils puissent avoir la production à des coûts efficients par rapport aux coûts d'approvisionnement externe », mentionne Pierre Fitzgibbon.
Concernant l'achat par le gouvernement, « c'est complexe », admet-il. « Tranquillement, on veut changer pour que le plus bas soumissionnaire ne soit pas le seul critère, mais aussi la qualité, proximité. On y va progressivement. Et je pense, d'autant plus, il va falloir aider nos entreprises québécoises pour qu'elles puissent produire à des coûts efficients. »
De l’avis de la députée Méganne Perry Mélançon, responsable du dossier des PME et de l’économie au Parti québécois, « le gouvernement lui-même n'encourage pas cette production québécoise », notamment en matière de matériel médical.
« Les équipements québécois de pointe sont boudés par les acheteurs du système de santé. Pour faire des économies de bout de chandelle, on préfère les produits étrangers », s’indigne-t-elle.
« J'ai déposé une motion pour inviter le gouvernement à renverser la tendance, même le gouvernement l'a appuyée, et pourtant, on apprend encore par les médias que notre génie manufacturier trouve plus de place sur le marché international que chez nous », constate l’élue de Gaspé.
« On sait que dans sa mise à jour économique, le gouvernement s'est fixé comme objectif d'acheter 25 % d'équipement de protection individuelle. Du côté du Parti québécois, on propose 70 % chaque fois que c'est possible. »
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