Contrôle des armes à feu
Le fédéral, la prévention et les armes de poing
Paru le jeudi 26 mai 2022 | Catégorie: Sécurité publique
(LCP) « Il faut que le fédéral exerce son leadership sur le contrôle des armes à feu », notamment à la frontière, insiste le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
« Il faut également arrêter de vouloir charcuter le Code criminel avec la réduction des peines minimales », plaide-t-il.
« Ma collègue et moi avons écrit à nos collègues au fédéral, justement, sur le projet de loi C-5 qui vise à enlever les peines minimales par rapport aux armes à feu. C'est extrêmement préoccupant », selon le ministre.
« Nous, de notre côté, on investit massivement pour les corps de police, pour les procureurs, mais ça prend le fédéral également qui joint sa voix », dit-il.
« Le ministre des Finances a investi 150 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer la stratégie québécoise de lutte contre la violence liée aux armes à feu. On investit 52 millions également en matière de prévention. On a créé l'escouade CENTAURE. »
Prévention
La meilleure solution c’est d’investir dans la prévention, martèle la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade. « Il faut en faire pour le contrôle des armes, c'est certain, mais la prévention, bien, la prévention est essentielle. On n'investit pas assez en prévention aujourd'hui », affirme-t-elle.
« Il faut que l'alternative de ne pas s'impliquer dans des gangs, l'alternative de ne pas faire ça, qu'elle existe, réellement, puis ça, ça s'appelle de l'espoir, ça s'appelle donner de l'espoir à nos jeunes. Et là, aujourd'hui, il y a un manque dans notre société. »
Armes de poing
La prochaine étape, selon le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, c'est la question des armes de poing. « Le pas qu'il faut franchir, c'est celui de l'interdiction des armes de poing, pas seulement municipalité par municipalité, mais sur l'ensemble du territoire canadien. C'est ce que demande Québec solidaire, c'est ce que demande l'ensemble de l'Assemblée nationale, il y a un consensus sur cette question-là au Québec », rappelle-t-il.
Légiférer nous-même
« Il n'y a pas d'excuses pour ne pas légiférer davantage », déclare le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. « Je pense qu'il y a vraiment un projet de loi à développer pour limiter, contraindre le plus possible les armes à feu sur notre territoire. »
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