Transparence
Des promesses et de l’impatience
Paru le vendredi 05 février 2021 | Catégorie: Gouvernement & Fonction publique
(LCP) Le premier ministre promet une fois de plus de dévoiler publiquement les avis de la Santé publique. « Ça devrait être prêt dans les prochains jours », indique François Legault qui invite l’opposition à la patience.
Il estime que son gouvernement fait preuve de transparence depuis le début de la pandémie, il y a près d’un an. « Je pense qu'on fournit beaucoup, beaucoup d'information à chaque jour sur la situation dans les différents hôpitaux, dans les différentes régions du Québec, le nombre de cas », illustre-t-il.
Concernant les contrats de gré à gré pour l’achat d’équipements, au printemps dernier, « il faut tous comprendre que ce qu'on cherchait d'abord, c'est d'avoir des masques, d'avoir tous les équipements nécessaires », rappelle François Legault.
« Et, donc, il y a eu, effectivement, des contrats qui ont été donnés sans appel d'offres et, je pense, ça a été comme ça un peu partout dans le monde, puis on a rendu publique la liste de ces contrats-là. »
À propos du nouveau code de couleurs, le premier ministre prétend être « très clair » à ce sujet. « Les critères, il y en a quatre : le nombre de cas, le nombre d'éclosions, le nombre d'hospitalisations puis la stabilité dans chacune des régions. Donc, je pense qu'on a essayé de donner toute l'information qu'on a et on va continuer de le faire. »
La cheffe de l’opposition officielle est loin d’être de son avis. « Malheureusement, depuis le début de la pandémie, on constate un fossé entre le discours de la transparence et la réalité », pense Dominique Anglade.
« On attend toujours, comme s'était engagé le premier ministre, à rendre publics les avis de la Santé publique. Il s'était engagé devant les médias. Il s'était engagé lors de nos appels hebdomadaires. Jusqu'à ce jour, nous n'avons pas reçu cette information », observe-t-elle.
Selon le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, l’opposition réussie difficilement à jouer son rôle en l’absence des données scientifiques nécessaires à la compréhension des gestes posés par le gouvernement.
« Le gouvernement n'est pas transparent depuis le début de la crise sur ce qui est un avis de Santé publique. Il ne rend pas publics au fur et à mesure. Donc, nous, on se fonde sur ce qu'il y a de disponible sur le plan scientifique. »
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