Message au gouvernement
Aires protégées : les biologistes ont l’expertise
Paru le vendredi 31 mars 2023 | Catégorie: Forêts/Faune/Parcs
(R.I.) Voici une lettre ouverte de la présidente de l’Association des biologistes du Québec, Marie-Christine Bellemare, concernant la préservation de la biodiversité au Québec :
«Au moment où nous constatons un dangereux déclin de la biodiversité à l’échelle planétaire, nous n’avons pu que nous réjouir que le gouvernement du Québec honore un de ses engagements pris lors de la COP15 en débloquant du financement dans le budget 2023-2024 pour préserver la biodiversité et en freiner le déclin sur son territoire.
En effet, le ministre des Finances, M. Eric Girard, a annoncé des sommes de 443 millions de dollars sur cinq ans qui permettront la mise sur pied du Plan Nature 2030.
S’il reste nécessaire d’évaluer en temps et lieu l’efficacité sur la protection de la biodiversité des mesures découlant de cet investissement, les biologistes dressent un portrait positif de cet exercice budgétaire.
La conservation des milieux naturels est primordiale pour enrayer le déclin de la biodiversité dont nous sommes à même d’en constater les regrettables conséquences au Québec.
Les sommes annoncées ont le potentiel d’entraîner la création de nouvelles aires protégées, un mécanisme de protection des plus efficaces.
À cet égard, nous réitérons que les biologistes disposent d’une expertise spécifique en ce qui concerne les organismes vivants et leurs relations avec leur milieu, et sont par conséquent bien outillés pour élaborer des stratégies de conservation efficaces et identifier les zones prioritaires à cibler.
Il est par ailleurs essentiel de rappeler que l’érosion de la biodiversité est une crise complexe qui requiert une approche globale. La mise en place de mesures de protection, comme des aires protégées, est un pas dans la bonne direction.
D’autres gestes doivent toutefois être posés de concert pour résoudre cette crise mondiale. Nous devons repenser la façon dont nous mettons en place des projets de développement.
Il est capital, pour la vitalité des écosystèmes, que les impacts sur la biodiversité de chaque projet soient évalués par des biologistes.
Il est à noter que la pratique de la biologie au Québec n’est pas une profession à exercice exclusif ni à titre réservé. Elle n’est pas encadrée par le Code des professions ou par une loi constitutive propre.
Dans cette perspective, l’Association des biologistes du Québec effectue des démarches auprès des autorités gouvernementales pour intégrer le système professionnel québécois – de concert avec l’Association des microbiologistes du Québec, pour que les biologistes et les microbiologistes intègrent un ordre professionnel fort et établi relevant des sciences appliquées, en l’occurrence l’Ordre des chimistes du Québec.»
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Rappel : (R.I.) au début et -/-/-/-/-/- à la fin : communiqué que nous avons repris intégralement.