Message de l’Institut de la statistique
Panorama des régions du Québec
Paru le jeudi 24 octobre 2024 | Catégorie: Habitation/logement/édifices
(R.I.) L'Institut de la statistique du Québec publie la 16e édition du Panorama des régions du Québec, un ouvrage de référence présentant un ensemble de statistiques sur les régions administratives et les municipalités régionales de comté (MRC) du Québec.
La publication offre un tour d'horizon à la fois social, économique et culturel en abordant une dizaine de thèmes, dont certains traitent de l'évolution de la situation au cours des 25 dernières années. Une section spéciale est consacrée aux statistiques par MRC, suivie d'un portrait statistique de chacune des régions.
Le taux de diplômés postsecondaires a connu une hausse considérable
Entre 1999 et 2023, la proportion de la population québécoise de 25 à 64 ans titulaire d'un diplôme postsecondaire est passée de 52 % à 76 %, ce qui correspond à un gain de 24 points de pourcentage. Dans les régions de Laval, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, la hausse dépasse les 30 points. Durant cette période, la proportion de personnes n'ayant aucun grade, certificat ou diplôme a chuté, notamment en Chaudière-Appalaches.
La valeur des résidences unifamiliales et des copropriétés a quintuplé en 25 ans
Selon les exercices financiers de 1999 et de 2024 des municipalités, la valeur foncière moyenne au Québec a crû, en dollars courants, de façon ininterrompue, passant de 92 608 $ à 464 561 $ pour les résidences unifamiliales et de 86 081 $ à 439 620 $ pour les copropriétés.
La croissance, qui s'est accélérée après le début de la pandémie, s'observe dans toutes les régions du Québec, en particulier celles de Montréal et de Laval. Les résidences unifamiliales de la Montérégie, des Laurentides et de Lanaudière ont également vu leur valeur augmenter fortement, alors que les régions de la Mauricie et de l'Outaouais se démarquent pour la croissance de la valeur des copropriétés.
Plusieurs facteurs contribuent à cette progression, dont la hausse de l'emploi à temps plein, du revenu disponible des ménages et des coûts de construction ainsi que l'augmentation du nombre de ménages combinée à une diminution de leur taille.
L'emploi a considérablement augmenté en 25 ans, notamment en raison de la forte participation des femmes
On constate une augmentation d'environ un million d'emplois au Québec chez les 15 à 64 ans entre 1998 et 2023, ce qui représente une hausse de plus de 30 %. Cette augmentation s'explique particulièrement par la progression de l'emploi chez les femmes alors qu'elle a été plus modérée chez les hommes.
À l'échelle régionale, des hausses substantielles du nombre d'emplois ont été relevées durant cette période dans les régions de Lanaudière, des Laurentides, de Laval, de l'Outaouais et de Montréal.
Quant au taux de chômage chez les 15-64 ans, il a diminué dans toutes les régions du Québec entre 1998 et 2023. En Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, il a fondu de plus de la moitié en 25 ans, passant de 22,2 % en 1998 à 7,8 % en 2023.
Diminution du nombre de postes vacants dans la plupart des régions entre 2022 et 2023
Après avoir augmenté en 2022, le nombre de postes vacants a diminué dans l'ensemble du Québec en 2023. Une baisse statistiquement significative a été constatée dans 13 régions et, dans 6 d'entre elles, elle est de l'ordre de 25 % à 30 % : le Bas-Saint-Laurent, Chaudière-Appalaches, le Centre-du-Québec, Montréal, Laval et la Montérégie. L'Estrie est la seule région où le nombre de postes vacants s'est accru de façon significative (+ 5,9 %).
Fortes disparités régionales en ce qui a trait au PIB par habitant
Selon les données provisoires de 2022, cinq régions affichent un PIB par habitant supérieur à celui observé pour l'ensemble du Québec. Parmi celles-ci, on trouve les trois régions du Québec dont l'économie repose en bonne partie sur l'exploitation des ressources minières, à savoir le Nord-du-Québec (126 049 $), la Côte-Nord (100 252 $) et l'Abitibi-Témiscamingue (71 527 $). En revanche, la région de Lanaudière ferme la marche avec un PIB par habitant inférieur à 34 584 $ par habitant, soit un peu plus du quart de celui du Nord-du-Québec.
Légère augmentation, en dollars constants, du revenu médian après impôt des familles
En 2022, le revenu médian après impôt, corrigé en fonction de l'inflation, est reparti à la hausse dans l'ensemble du Québec tant chez les familles comptant un couple (+ 0,9 %) que chez les familles monoparentales (+ 0,9 %), pour s'établir respectivement à 97 120 $ et à 60 620 $.
La grande majorité des régions ont connu une croissance du revenu médian après impôt, en dollars constants, et ce, tant chez les familles comptant un couple que chez les familles monoparentales. Des hausses supérieures à celles de l'ensemble du Québec sont notamment observées à Montréal et à Laval. En revanche, on note une diminution du revenu médian après impôt parmi tous les types de familles dans le Nord-du-Québec.
Plus d'une famille sur cinq est en situation de faible revenu dans le Nord-du-Québec
Le taux de faible revenu des familles, lequel représente le pourcentage de familles dont le revenu est inférieur à la moitié de la médiane du revenu après impôt, continue de croître en 2022 dans la plupart des régions administratives, quoique plus faiblement qu'en 2021.
Le Nord-du-Québec présente, et de loin, le taux de faible revenu des familles le plus élevé, soit 20,5 %. Montréal suit avec plus d'une famille sur dix qui est en situation de faible revenu. Par contraste, dans les régions de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le taux de faible revenu ne dépasse pas 6 %.
Près des trois quarts des ménages québécois ont un niveau de satisfaction élevé à l'égard de leur logement
Un peu plus de sept ménages québécois sur dix ont un niveau élevé de satisfaction à l'égard de leur logement en 2021. Les ménages du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Chaudière-Appalaches et du Centre-du-Québec sont en proportion plus nombreux que ceux du reste du Québec à avoir une satisfaction élevée. À l'inverse, la région de Montréal affiche de loin la plus faible proportion de ménages satisfaits de leur logement.
Fort sentiment d'appartenance à la communauté locale en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine arrive en tête des régions pour ce qui est du sentiment d'appartenance à la communauté locale. En revanche, à Montréal et à Laval, les ménages sont moins susceptibles d'avoir un fort sentiment d'appartenance à leur communauté locale que le reste des ménages québécois.
Un regard statistique sur les MRC
La publication contient également une section spéciale consacrée aux statistiques par MRC, dont une analyse qui révèle que la superficie des terres artificielles s'est accrue dans toutes les MRC entre les années 1990 et les années 2010. Cette artificialisation des terres se concentre davantage dans les MRC de Gatineau, de Québec et de la périphérie de Montréal. Autour des centres urbains, l'artificialisation se fait davantage au détriment des terres agricoles, bien que dans l'ensemble, l'enfrichement explique la majorité des pertes de terres agricole.
À consulter aussi
Lire les portraits statistiques régionaux
Depuis 25 ans, l'Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le responsable de la réalisation de toutes les enquêtes statistiques d'intérêt général. La pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour la prise de décision et une source d'information incontournable pour toutes les personnes qui désirent en connaître davantage sur le Québec.
Site Web de l'Institut : statistique.quebec.ca
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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement