Message au gouvernement
Moratoire en immigration : la FCEI consternée
Paru le vendredi 01 novembre 2024 | Catégorie: Immigration, Inclusion
(R.I.) Voici une déclaration du vice-président pour le Québec à la FCEI, François Vincent, concernant les nouvelles mesures en immigration :
«La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) est consternée par la décision du gouvernement du Québec de suspendre les deux programmes d'immigration permanente.
Cela ajoutera sans aucun doute énormément de pression sur les PME encore fragiles, pour qui les indicateurs économiques sont au rouge.
Alors que la réduction drastique des niveaux d'immigration annoncée par le gouvernement fédéral il y a quelques jours donnait le vertige aux propriétaires de PME, le gouvernement du Québec en rajoute une couche.
En cette journée d'Halloween (hier), les propriétaires de PME n'ont pas à regarder un film d'épouvante pour avoir des frayeurs, ils n'ont qu'à prendre connaissance de la décision en matière d'immigration.
Pourtant, l'enjeu des pénuries de main-d'œuvre est encore une réalité qui freine les entreprises. En effet, selon les données du Québec du Baromètre des affaires rendues publiques ce matin, le manque d'employés qualifiés est le premier frein aux ventes et à la production des PME (48 %), à égalité avec la demande insuffisante (48 %), et devant les problèmes de fonds de roulement (28 %).
De plus, selon les données de Statistique Canada, la province du Québec comptait au 2e trimestre de 2024 139 400 postes vacants, dont 13 900 pour le secteur de l'hébergement et de la restauration, 13 200 pour le secteur manufacturier et 12 500 pour le commerce de détail.
Il est vrai que nous faisons face à des pressions sur le logement et qu'il est approprié d'adapter l'immigration aux besoins du marché du travail. La FCEI souhaite d'ailleurs alimenter les prochains travaux sur la planification pluriannuelle d'immigration du gouvernement du Québec. Cependant, étant donné le profil démographique du Québec et le besoin en main-d'œuvre, des décisions précipitées qui diminuent de façon significative le niveau d'immigration laisseront des traces. Il y aura des incidences négatives pour les employeurs, les employeurs et l'économie des régions.
Selon les données de la FCEI, près de la moitié des PME québécoises aux prises avec la pénurie de main-d'œuvre affirme ne pas pouvoir survivre à court ou moyen terme si l'enjeu persiste ou s'aggrave. Aujourd'hui, le gouvernement ajoute de la pression importante sur ces entreprises.
En appuyant sur le frein de l'immigration, le gouvernement pourrait, au moins, peser sur l'accélérateur pour aider les entreprises à s'automatiser.»
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(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement