Coronavirus
Les élus réclament un meilleur contrôle des frontières
Paru le vendredi 13 mars 2020 | Catégorie: Députés et ministres
(LCP) Les élus de l'Assemblée nationale demande unanimement au gouvernement canadien de mettre en place un « véritable » protocole de détection du coronavirus chez toutes les personnes entrant au pays en outillant notamment le personnel des services frontaliers.
Cette motion du PQ, présentée conjointement avec la ministre de la Santé et des Services sociaux et les deux autres partis d’opposition, a obtenu l’appui des 106 parlementaires présents lors d’un vote nominal, hier.
« Il me semble que cette demande urgente devrait être accueillie par le gouvernement fédéral pour protéger notre population, pour protéger notre nation », a plaidé son auteur, le chef parlementaire péquiste, Pascal Bérubé.
Selon le premier ministre, il faut cependant « être prudents quand on parle de tester aux aéroports parce que, selon le directeur de la santé publique, un voyageur pourrait être testé négatif et, deux jours plus tard, être testé positif ».
Ce qui est important, de l’avis de François Legault, « c'est de dire clairement à tous les voyageurs qui arrivent de vérifier les symptômes et, au besoin, d'aller se faire tester ». Il recommande un isolement volontaire de 14 jours pour toute personne qui revient de l'étranger. Pour les employés de l'État, l'isolement sera obligatoire.
Le chef du gouvernement pense aussi qu’il ne faut pas exclure la possibilité de fermer nos frontières à certains voyages. Le sujet sera abordé avec Ottawa et les autres provinces. « C'est important qu'on en discute plutôt que d'imposer de façon unilatérale notre point de vue », a-t-il précisé.
Avec la fermeture de la frontière américaine aux avions provenant d'Europe, le chef de l’opposition officielle craint pour sa part que les gens passent par le Canada pour essayer de rentrer aux États-Unis.
« Cette mesure-là, elle est quand même très radicale, alors on ne veut pas se retrouver où le Canada devient une espèce de passoire de ce côté-là. Alors je pense que ça prend plus de mesures que ce qu'on a actuellement au Canada », croit Pierre Arcand.
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