Message au gouvernement
Érables en forêt publique : la canne de sirop change
Paru le mardi 03 décembre 2024 | Catégorie: Agriculture, Pêches, Alimentation LAG
(R.I.) Pour la première fois de son histoire, la traditionnelle canne de sirop d'érable change son emblématique illustration pour celle d'une érablière complètement dévastée par des coupes forestières intensives.
Par ce geste symbolique, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) souhaitent dénoncer le manque de leadership de la ministre responsable du dossier, Maïté Blanchette Vézina, et envoyer un message clair au gouvernement afin de protéger les érables en forêt publique.
«Chaque député de la CAQ recevra la nouvelle canne de sirop d'érable, à l'image de la vision qu'a leur gouvernement pour l'acériculture en forêt publique. Et cette canne ne contient pas notre or blond, mais bien de la ripe. C'est simple, pas de forêt, pas de sirop. Et nous allons continuer de marteler ce message tant que nous n'aurons pas obtenu les garanties minimales pour le développement de l'acériculture en forêt publique», explique Luc Goulet, président des PPAQ, qui questionne du même souffle le nationalisme de la CAQ.
«On ne peut pas se dire nationaliste et mettre des bâtons dans les roues de la production de sirop d'érable, le symbole national du Québec», ajoute-t-il.
Les PPAQ sont en discussion depuis près de quatre ans avec le ministère des Forêts afin de protéger les érables et établir un meilleur partage du territoire public. Afin de bien planifier la croissance de leur filière, ils réclament la protection de 25 000 hectares de forêt publique pour des projets acéricoles à court terme et 35 000 hectares de forêt publique pour des projets acéricoles à moyen terme.
«Parce que la valeur d'une érablière se calcule autrement qu'en mètres cubes, bien tassés dans une remorque, l'ensemble des acériculteurs et acéricultrices du Québec va se tenir debout et se battre pour l'avenir de la production de sirop d'érable. Le sirop d'érable coule dans les veines des Québécoises et des Québécois. On compte sur eux pour faire également pression sur le gouvernement», conclut monsieur Goulet.
Rappelons qu'une récente étude a démontré que, pour les mêmes 100 hectares d'érablière en forêt publique, les retombées économiques de la production et de la transformation de sirop d'érable pour la société québécoise sont nettement supérieures à celles de la récolte et de la transformation de feuillus durs.
À propos des Producteurs et productrices acéricoles du Québec et de la marque Érable du Québec
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) représentent les intérêts de 13 500 acériculteurs et acéricultrices et de plus de 8 400 entreprises acéricoles. Le Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de sirop d'érable et exporte dans plus de 70 pays.
SOURCE Producteurs et productrices acéricoles du Québec
-/-/-/-/-/-
(R.I.) : communiqué que nous avons repris intégralement.