Santé mentale
À l’approche de Noël, les élus sont inquiets
Paru le lundi 07 décembre 2020 | Catégorie: Santé - 2
(LCP) La préoccupation des élus à l’égard de la santé mentale des Québécois a repris de l’ampleur à l’Assemblée nationale depuis l’annulation du « contrat moral » que proposait le gouvernement pour le congé de Noël.
Le porte-parole de Québec solidaire en matière de santé et de services sociaux insiste pour que le gouvernement adopte des « mesures spéciales » dans les prochaines semaines pour soutenir la population.
Le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, lui a révélé en commission parlementaire jeudi que la liste d’attente pour obtenir des services est passée de 16 000 à 18 300 personnes. « Ça, c'était avant l'annulation des festivités de Noël. Le portrait va s'assombrir », anticipe le député Gabriel Nadeau-Dubois.
« Il faut envisager que c'est possible que les choses continuent à augmenter, et c'est pour ça qu'il faut déployer des services additionnels », reconnaît le ministre. « Et d'où l'importance de l'investissement qui a été fait et annoncé au début de novembre. » Un montant de 100 millions $ avait été annoncé pour améliorer l’offre de soins.
Toutefois, les renforts promis de psychologues du privé pour soutenir le public, l’une des mesures du ministre, sera effective l’an prochain seulement, a-t-il indiqué au député péquiste Joël Arseneau lors de l’étude des crédits supplémentaires pour l'exercice financier se terminant le 31 mars.
« Ce qu'on attend, c'est vraiment s'entendre sur la liste des personnes par région qui vont pouvoir offrir les services. Donc, c'est pour ça que je parlais d'un début, on l'espère, pour la fin janvier 2021 », avise Lionel Carmant.
Le ministre invite par ailleurs ses collègues parlementaires à faire la promotion de la ligne 8-1-1 Info-Social, disponible sept jours sur sept. « Les services sont là. […] Au mois de mars, avril, on recevait 13 000 appels. Actuellement, on est à 10 000. On a ajouté du personnel, on a de la marge, on est capables de répondre à la demande accrue », promet-il.
Questionné vendredi par l’élu libéral David Birnbaum, le ministre a également rappelé que le ministère de la Santé a été sollicité pour contacter « tous les individus qui sont sur les différents programmes psychosociaux et ceux qui sont en attente de ces programmes-là pour voir comment ils allaient au niveau de la santé mentale, et ce, de façon hebdomadaire ». Lionel Carmant parle de 800 000 appels.
-30-